Presse
La fièvre de l’or vert
Une offre assez rare, une demande importante avec la crise financière, les prix sur les forêts et les bois se sont tendus. Etat des lieux. La forêt, c’est encore un peu du paradis perdu. Dieu n’a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché, écrit joliment Marcel Aymé dans Clérambard. De fait, la forêt a toujours exercé sur l’homme surtout depuis qu’il a rejoint les villes, une forme de fascination qui le pousse toujours à y retourner. Cette impérieuse nécessité n’explique évidemment pas à elle seule les évolutions d’un marché caractérisé par une forte demande, alors que l’offre se raréfie-mais ce n’est pas sans raison qu’Henri d’Ormesson, expert immobilier et rural, souligne à la fois que « la forêt est nourricière » et qu’elle constitue « un bien tangible » dont la valeur dépend notamment de facteurs physiques : « la variété des essences, la qualité de sols, la situation géographique… »